Les TMS - L’ostéopathie, solution efficace et pérenne !

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La prévention

Agir sur les dysfonctionnements en donnant du ressort à la prévention

Gagner contre les TMS et les dysfonctionnements ne peut être une opération ponctuelle. Pour avoir des effets durables, il est nécessaire que la prévention s’inscrive dans une conduite de projet à long terme. Puisqu’un grand nombre de personnes sont concernées par les difficultés liées aux TMS, il est nécessaire qu’un chef de projet (direction ou préventeur interne) coordonne leurs efforts. En comprenant la façon dont des salariés sont exposés au risque TMS, et en ayant identifié les dysfonctionnements associés, l’entreprise est alors en mesure de construire un plan d’action adapté. Que ce soit dans un premier temps pour transformer l’une ou l’autre situation de travail, ou que ce soit en déroulant un programme plus global touchant l’ensemble de l’entreprise, l’important est que les actions soient concrètes et touchent directement les contraintes de travail des populations exposées. Elles seront alors encourageantes pour poursuivre les efforts, car les retours seront positifs.

La démarche de prévention des TMS repose sur 3 principes fondamentaux que sont l'approche globale pour prendre en compte tous les facteurs de risque, la participation de tous les acteurs de l'entreprise et le partage des connaissances ainsi que des compétences.

Les difficultés de l’action de prévention

Face à la montée de ces pathologies, la mobilisation des entreprises reste pourtant difficile. Une des explications tient sans doute à la difficulté d'aborder des pathologies d'origine pluri-factorielle et, par conséquent, à bâtir une politique de prévention adaptée. L’approche des TMS est plus complexe que pour la plupart des autres risques professionnels : on parle de combinaison de facteurs pour des effets parfois différés. Faute de certitudes en termes de résultats probables, l’entreprise hésite souvent à prendre en compte un risque qui touche, non seulement l'aménagement matériel des postes de travail, mais aussi plus largement les situations de travail et l’organisation du travail. Il est pour cela nécessaire de prendre en compte des dimensions subjectives de l’activité des salariés et de mettre en analyse le fonctionnement de l’entreprise en lien avec les indicateurs de santé des populations. Plus que pour d’autres risques, l’action du Chef d’Entreprise n’est pas seulement liée à des compétences pour analyser ou prévenir, mais aussi à une conviction de devoir et pouvoir agir, une "disposition". D’autant que le processus engagé est forcément long et touche divers domaines de compétences et de transformation. L'évaluation des résultats, difficile, demande à ce que cet engagement soit d’autant plus solide .

Interrogations

La Direction des Ressources Humaines joue assez souvent, lorsque la prévention existe, un rôle pivot dans l’entreprise pour entraîner les diverses compétences nécessaires à l’action: le service médical, le management, la direction de production, les concepteurs, etc. Mais, pour implanter un projet de prévention efficient, elle devra emporter la conviction de sa propre direction générale, voire de ses actionnaires, et réaliser des démonstrations d’utilité dans le modèle de l’entreprise ou du groupe. L’approche des coûts des TMS discutée dans notre précédent article « Que coûtent-ils à votre entreprise ? » à pour cela un intérêt tout particulier.

La mise en place d’un plan d’action visant à lutter contre les TMS semble aujourd’hui dénué de sens, si il n’implique pas une action curative. Cette perception mène directement à une vision individualisé de l’employé, afin de répondre à ses besoins pour que sa productivité soit constante : de ce fait, mettre en place un suivi et accompagnement individuel par des professionnelles de santé intervenant en entreprise est capital pour détecter et agir le plus tôt possible sur certains problèmes physiques et/ou psychosociaux.


L’ostéopathie

Savez-vous vraiment ce qu’est l’ostéopathie ?

  1. En quelques mots….

L’ostéopathie est une thérapie manuelle dite « alternative » connu comme la "thérapie du mal de dos", et se caractérise notamment par sa prise en charge globale comportant ses propres modes de « diagnostic » et de traitement permettant au corps de s’auto-rééquilibrer. Pour autant, l'ostéopathe peut traiter bien plus que les douleurs musculo-squelletiques, il peut agir sur les troubles du système cardiovasculaire (troubles circulatoires des membres inférieurs, congestion veineuse, hémorroïdes), digestif (ballonnements, hernie hiatale, flatulences, troubles hépatobiliaires, colites, constipation, ptôse d’organes, digestion difficile, gastrites,acidité gastrique), génito-urinaire (règles douloureuses, cystites à répétition, énurésies, douleurs aux rapports), neurologique (névralgies cervico-brachiales, intercostales, faciales, d’Arnold, cruralgies, sciatiques), neuro-végétatif (états dépressifs, d’hyper-nervosité, anxiété, stress, troubles du sommeil, spasmophilie) ou encore ORL (sinusites, otites, vertiges, bourdonnements, céphalées, migraines pharyngites, rhinites) et pulmonaire (bronchites, asthme, bronchiolites). Un champ d'action large qui fait de la pratique de l'ostéopathie une option véritablement intéressante que ce soit pour les douleurs aiguës ou chroniques.

Les ostéopathes sont donc formés longuement pour acquérir une profonde connaissance des structures corporelles (os, articulations, organes, viscères, muscles, etc.). Ils possèdent un grand sens de l’observation, ainsi qu'une extrême finesse du toucher leur permettant de détecter de légers blocages ou des mouvements particulièrement subtils.

Bien que la recherche scientifique n’ait pas encore pu tout prouver, certaines revues systématiques, méta-analyses et même parfois des essais cliniques évaluent souvent les effets bénéfiques de l'ostéopathie. L'ostéopathie pourrait constituer une solution alternative solide aux médicaments (analgésiques) pour les personnes atteintes de douleurs lombaires aiguës, et possiblement pour les douleurs chroniques ; soulager certains maux de tête dus à des blocages au niveau du cou et à des raideurs des aponévroses du crâne ou certains cas de vertiges et d’acouphènes (hors atteintes tumorales, et organiques). Elle pourrait également permettre de retrouver de la mobilité à la suite d’interventions chirurgicales par la réduction des adhérences cicatricielles par exemple.


L’ostéopathie préventive

Il est estimé aujourd’hui, qu’environ 49 % le des français ont déjà eu recours à l’ostéopathie, dont 27 % au cours des 12 derniers mois pour la plupart dans une démarche d’avantage curative que préventive. Malgré, l’apparition de solutions digitales incitants fortuitement à la consultation en urgence, la tendance est à la prévention.

Selon la Banque de Données en Santé Publique (BDSP), dont la définition s’inspire de celle de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la prévention primaire est l’ensemble des « actions visant à réduire la fréquence d'une maladie ou d'un problème de santé dans une population saine, par la diminution des causes et des facteurs de risque. L'incidence correspond à l'apparition de nouveaux cas ». La prévention vise donc à favoriser le maintien des personnes en bon état de santé, défini par l’OMS comme « … un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consistant pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».

Nous sommes tous porteurs de dysfonctions somatiques, définies comme une «altération de la mobilité, de la viscoélasticité ou de la texture des composantes du système somatique » qui « s’accompagnent ou non d’une sensibilité́ douloureuse ». Les symptômes ne se manifestent pas lorsque l’organisme réussit à s’adapter et à compenser le caractère perturbateur de ces dysfonctions somatiques. Cependant, leur nombre et/ou leur qualité, leur ancienneté, un contexte de fatigue ou de stress, une pathologie intercurrente peuvent nuire à la capacité d’adaptation de l’organisme et favoriser l’apparition de troubles en lien avec ces dysfonctions somatiques. Neutraliser ou éliminer les dysfonctions somatiques avant leur manifestation sous formes de perturbation de l’état de santé constitue ainsi un enjeu de prévention.

mal de dos

Grâce à sa capacité à formuler un diagnostic fonctionnel, « démarche qui consiste à identifier et hiérarchiser les dysfonctions somatiques ainsi que leurs interactions afin de décider du traitement ostéopathique le mieux adapté à l’amélioration de l’état de santé de la personne », l’ostéopathe est capable de détecter certaines causes d’une perturbation de l’état de santé susceptible de se produire et ce, en l’absence de toute manifestation symptomatique.

Grâce ensuite à sa capacité à traiter les dysfonctions par un traitement ostéopathique, l’ostéopathe est en mesure d’agir en amont de la dégradation de l’état de santé de ses patients et d’effectuer une action de prévention primaire.

Une bonne prévention en ostéopathie est souhaitable pour de nombreuses catégories de patients. Elle est d’un intérêt tout particulier chez des sujets plus facilement susceptibles, du fait de leur histoire médicale, de leur constitution ou de leur environnement, d’être exposés à des perturbations de leur état de santé qui pourraient être évitées ou limitées grâce à une prise en charge ostéopathique préventive.

 

Sources

  1. Institut de la Veille Sanitaire (INVS)
  2. Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (ANACT)
  3. L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS)
  4. La Caisse Nationale de l'Assurance Maladie des Travailleurs Salariés (CNMATS)
  5. Extrait étude de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) résultats décembre 2016 N° 081.
  6.  
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